Antimatière, Jérémie Kisling
L’antimatière s’annihile avec la matière, son opposée, et toutes deux joueraient des rôles symétriques dans l’univers. Pour moi, ça ne veut rien dire, je ne comprends pas ces choses-là. Mais pourtant, on devine, même diffusément… Jérémie Kisling se serait vu l’inverse du reste, l’à-côté absolu de ce qui l’entourait. Comme si la sensibilité en trop était de trop, au point de mettre l’homme hors du monde. La seule solution était de faire des chansons, des nouvelles, pour que nous puissions, nous, le rejoindre dans son monde à lui. Là où des solitudes se retrouvent, pour se briser. Quatre années depuis « Le ours », c’était long, et au travers du disque, on sent les époques et les reliefs. Des vallées aux sommets, des plaines aux plateaux, la douceur n’est jamais lisse, et l’entrain n’est pas une fois l’insouciance. Est-ce que l’album est cohérent ? Un ange est passé, mais d’un revers de l’âme, il a filé. « Antimatière » a la pleine personnalité de son auteur, « Antimatière » est avant tout une rarissime rencontre. Les chansons ? En parler serait les réduire. Il y a des mots et notes éblouissants, des idées et du talent en chaque recoin, de la vie éclatée en couleurs grises et vives, de l’antimatière et de la matière. Jérémie Kisling a fabriqué des perles et moi, je savais que les mots ne suffiraient pas… http://fr-fr.facebook.com/jeremiekisling http://www.myspace.com/therealjeremiekisling