Aimer, toujours

Je t’aime pour toujours, parce que… L’inverse de toujours, ce n’est pas jamais, mais l’absence. Aimer un jour mais plus le lendemain, c’est une folie, pure, de celle qu’on croise dans les cauchemars. Ne pas vivre ça, surtout ; que le cauchemar demeure un rêve, surtout. Par pitié. Car sans lendemain, hier n’a pas été. Et vivre sans passé, ce n’est pas naitre mais ne pas avoir existé, pour l’éternité, un temps inestimable. Infini. Infiniment, rien. Faire un bout du chemin et ne pas le poursuivre, c’est être parti sans être arrivé, être entre-deux, abîmé, nulle part. Non, ce n’est pas un temps vaguement perdu, mais soi, définitivement coulé. Alors à chaque jour son rêve à faire, une nouvelle raison d’aimer encore, d’aimer plus fort. Chaque jour, promets-moi. Je t’aime pour toujours, parce que vivre ailleurs, battre dans un autre coeur, jamais…