Songs, Thomas Dhybdal

Plus qu’un oubli, c’est une folie ; en sillonnant les allées musicales de Résonance, je me suis aperçu que je ne vous avais pas parlé de Thomas Dybdahl. Pour vous situer l’ampleur de ma distraction, il est l’artiste que j’ai le plus écouté cette année, celui dont les albums ont tourné sans discontinuer sur mes platines. Celui dont j’ai visionné plusieurs fois à la maison un concert sur arteliveweb, celui encore que j’ai vu à la salle Pleyel accompagné de l’orchestre d’île de France. Un album ? Des albums ? Non, l’artiste, l’âme, le tout. 32 ans, norvégien, éminemment sympathique et talentueux. Le long de l’œuvre, j’ai entendu une voix, glissée dans l’écrin de sons qui caressent et surprennent ; j’ai écouté en boucle des mélodies toujours plus attachantes, comme se tisse le lien d’amour. J’ai découvert un univers infiniment délicat et raffiné, homogène mais sans cesse renouvelé ; une île musicale sur laquelle être naufragé m’a enchanté, un endroit où le monde, englouti, ne fait plus peur. Quelques titres, une quinzaine, sont réunis sur son dernier album sorti, intitulé « Songs », simplement… Simplement éblouissant.