Blackfield – IV
- By Frederic
C’est beau, alors j’ai eu besoin de ne pas savoir pourquoi. De ne rien analyser. De ne rien y comprendre. Comme les frissons sont du côté visible de la peau, je suis resté à la fleur de l’eau. Alors, à ne faire que percevoir, j’ai traversé l’océan en ne chargeant mes yeux que de photos de cartes postales, d’impressions de beauté filigrane et légère, sans essentiel. Parfois pourtant, il me semblait bien que les vents se levaient, que les pluies redoublaient, que les coques se pliaient. Mémoires agitées. Que les courants dansaient, forts et épiques. Mais sans violences, les sons résonnent plus fort que les cris et ridiculisent les tempêtes. Des remous mélodiques, histoire de n’être secoué que pour le meilleur.
Le pire à quai.