Hugh Coltman, Zero killed

L’inverse d’un disque que j’attendais, aussi loin que possible de la possibilité d’une déception, « Zero killed », par Hugh Coltman, est une surprise : une bonne, et une grande. Et dire qu’à la première écoute, le seul mot agréable venait à mon esprit. En aucun cas, cette musique ne pouvait prétendre. Du fond, de la musique de, elle serait. Ou bien juste un peu mieux.

Alors voilà, on se trompe, et c’est tant mieux. Ce disque est charmant, attachant, envoutant, enivrant, jubilatoire. Les mélodies sont juste évidentes et belles ; l’écrin est doux tant en voix qu’en production ; les textes, auxquels je ne prête pas attention d’ordinaire sont poétiques et intelligents. Et même dans la langue anglaise, que je maitrise insuffisamment pour jouer les difficiles, je ne boude pas mon plaisir de sentir que l’auteur a soigné, en ce domaine aussi, l’auditeur. Que le respect, comme la fête, soit total en quelque sorte.

Un peu à la manière d’un Piers Faccini, mais dans une veine plus entrainante et des mélodies plus variées, la douceur s’égraine le long de ces treize chansons dont aucune ne vient ternir l’ensemble. Un peu comme un Sting, à son époque « Englishman in New-York », mais en moins… enfin en plus… Hé bien oui, le jeu des comparaisons, ça ne sert à rien, j’en conviens, mais j’ai bien le droit de vous mettre l’eau à l’oreille non ? Plus simplement, c’est parfaitement splendide et je n’en décolle pas.

Enfin, je n’en décollais pas, car il y a un hic, un sérieux problème même. J’ai perdu le disque. La pochette est vide, désespérément allégée. J’ai eu beau chercher dans la voiture, à la maison, vérifier dans toutes les pochettes de ses confrères musiciens à proximité. A ce jour rien, aucune trace, et je suis contraint de vous parler de musique le silence autour, dans la plus grande des frustrations.

Pour toute consolation, Hugh prendra la Bastille début février pour un soir ; pas la moindre.