Hélène chancelle. Son agenda est devenu fou. Les disques, les récitals, les concerts, les rendez-vous, les avions, les hôtels, les répétitions… Quand le papillon replie ses ailes, quand la joie est dissoute dans la tristesse, Hélène décide de se retirer, d’ouvrir une parenthèse dans sa vie. Quoi de plus naturel alors que de partir, pour s’ouvrir au monde et à soi, pour ce qui est le contraire absolu d’une fuite ? Hélène quitte New-York pour l’Europe, terre d’Art et de Musique par excellence. Marcher dans les traces de Vivaldi, Brahms, Chopin et Schumann. Espérer se recroiser comme on recroise un vieil ami. Le livre est à la croisée du roman, de l’essai philosophique et du conte. Le voyage d’Hélène est ponctué de rencontres improbables, de celles qui n’ont rien à voir avec le hasard. Comme si chaque personnage mis sur sa route avait un rôle à jouer dans sa reconstruction, dans sa quête d’essentiel. C’est ainsi que d’une discussion à l’autre, Hélène apprend et rend l’Amour, la musique, le don de soi, le sens de chaque acte, la nature, le dépouillement, la sagesse et le temps, comme autant de voies de délivrance. Entre les rencontres, Hélène est seule et contemplative, se nourrissant de lumière et d’air du temps. Elle épouse les heures, pour ne plus les combattre. Elle se moule à la nature, pour avec elle ne faire qu’un. Et au bout du chemin, des traces de bonheur, une âme redevenue claire et joyeuse. Un livre qui rend ses vertus à la beauté et à l’intelligence, qui réconcilie l’individu avec le monde qui l’entoure, qui rend à chaque détail sa vertigineuse importance. Qui aide à vivre tout simplement.

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