Piers Faccini, Two grains of sand

C’est la douceur qui l’emporte. Les autres sensations déposent les armes, arborent le drapeau blanc, parce qu’autant enveloppées, elles ne peuvent que céder. Et nous, comment pourrions-nous faire autrement, au bout du compte, au bout du disque, au bout de douze chansons caresses. Mais à vaincre sans mérite, on triomphe sans gloire et ce n’est pas sans douleur que la douceur l’aura finalement emporté… Les adversaires étaient là et sérieux… Des instruments acoustiques, des arrangements délicats et variés, des textes et des mélodies inspirés, une vraie cohérence de disque et une voix qui conduit comme un fil… Mais c’est bien la douceur qui l’emporte…

Si l’empreinte de Piers Faccini est reconnaissable à mille lieues, « Two grains of sand » dépose néanmoins l’ancre ailleurs. En écoutant, j’ai pensé à un virage, à une longue courbe, le contraire d’une épingle. J’ai vu une trajectoire, un chemin frayé au milieu de sons teintés de monde. Est-ce que la route offerte mène quelque part ou est-ce qu’elle ramène juste à soi ? Je vais y cheminer encore un peu, pour savoir ; ou pas…

« Two grains of sand » par Piers Faccini, c’est dans moins de dix jours chez les marchands de musique, vous allez aimer contempler…